Elle avait consulté les emails de son époux pour voir s'il avait des maîtresses. Elle a découvert la liste de ses nombreuses rivales...
Elle avait consulté les emails de son époux pour voir s'il avait des maîtresses. Elle a découvert la liste de ses nombreuses rivales, mais elle a payé cash pour intrusion non autorisée dans la vie privée de son époux. Certaines femmes mariées pensent que tout leur est permis et que de ce fait, elles peuvent fourrer leur nez dans toutes les affaires de leur mari. Une Suissesse qui s’est livrée à ce jeu dangereux l’a appris à ses dépens.
Selon le site Atlantico, la Suissesse soupçonnait son mari d’infidélité. Dans sa quête de la vérité, elle est allée fouiller dans les emails de son époux, après avoir découvert le code d’accès. Et elle a vu ce qu’elle voulait voir : une multitude de maitresses. En fait, ses nombreuses rivales. L’époux, après avoir surpris sa femme, est entré dans une colère noire non sans porter plainte pour intrusion non autorisée dans sa vie privée. La justice suisse lui a donné raison. Son épouse a donc été punie d’une peine de 9900 francs suisses (environ 8300 euros) avec sursis et d’une amende de 4300 FS (env. 3650 €). C’était en février 2017. Depuis la peine avec suris a été réduite de 1500 FS (env. 1300 €) et l’amende de 300 FS (250 €).
L’avocat de la défense avait demandé que sa cliente soit acquittée. Lire les emails d’une personne, fut-il son conjoint, sans son autorisation est illégal, a tancé le président du tribunal. C’est donc une double peine pour la Suissesse : d’une part, elle est trompée, d’autre part, elle doit payer pour l’avoir découvert. La Suisse n’est pas le seul pays à appliquer cette loi. En Belgique, où le respect de la vie privée est sacré, elle y a cours, avec cependant une différence. Si cette lecture est le fruit d’une recherche, il y a sanction, si elle est le fruit du hasard, il n’y en a pas. Alors, mesdames et messieurs, vous qui aimez ‘’fouiller dans les téléphones portables des gens’’, ce n’est pas dans tous les pays que ces écarts sont permis.
Adolphe Angoua
