J'ai été marqué par cette expérience indicible qui m’a secoué pendant longtemps. En 1995, j’ai fait la rencontre de Kady, une jeune f...
J'ai été marqué par cette expérience indicible qui m’a secoué pendant longtemps. En 1995, j’ai fait la rencontre de Kady, une jeune femme dont je suis tombé amoureux. On a commencé à sortir ensemble et nous avons fini par nous marier.
Dans le cadre de ma profession, j’étais souvent en mission à l’intérieur du pays. Ce n’était pas toujours facile, mais on arrivait quand même à gérer. Matériellement, on n’avait pas de soucis. J’étais bien rémunéré, j’avais des frais de mission, des primes et autres traitements spécifiques, en tant que fonctionnaire de l’Etat. Il arrivait aussi, parfois, que nous partions en équipe, pour des séjours qui pouvaient durer deux à trois semaines. Kady qui savait les obligations de ma profession ne m’en tenait pas rigueur. Sur ce point, je n’avais pas à m’inquiéter.
Au début des années 2000, lors d’une mission à Issia, un de mes collègues m’a invité dans un bar réputé. C’était un samedi soir. On voulait aller s’amuser un peu. Pendant la soirée, j’ai sympathisé avec une jeune fille, venue elle aussi s’amuser avec ses copines. Nous leur avons payé à boire. Puis, un moment donné, mon collègue m’a dit qu’il était fatigué et qu’il allait rentrer. Il m’a laissé seul et est rentré à l’hôtel. Je suis donc resté en compagnie des filles jusqu’au petit matin. Madeleine, la jeune fille avec qui j’ai sympathisé, m’a dit qu’elle était étudiante. J’ai demandé à ce qu’on puisse se revoir, car elle m’avait tapé dans l’œil. Le dimanche soir (c'est-à-dire le lendemain), elle est venue à l’hôtel.
"Je l’ai trouvée encore plus belle, à la lumière du jour. Ce qui a achevé de me rendre dingue d’elle. Je ne lui ai pas caché mes intentions. Et c’est ainsi que nous avons entamé une relation amoureuse. "
En peu de temps, je me suis attaché à Madeleine. C’était une fille très belle, attirante, sexy, mais savait surtout remonter le moral. C’était vraiment la première fois que je vivais une situation pareille. Je multipliais désormais les déplacements à Issia, dans le seul souci de la voir. Madeleine savait que je l’aimais. Elle savait aussi que j’étais marié, et que malgré tout, je n’hésiterais pas à me plier devant ses désirs. Car, je louais un appartement pour elle.
C’est là que je débarquais, chaque fois quand j’arrivais. Aveuglé par l’amour, je lui offrais tout, même les choses les plus improbables. En réalité, vu que je ne vivais pas en permanence à Issia, j’étais hanté par la peur de la perdre. J’osais espérer qu’elle s’accroche, qu’elle m’aime autant que je l’aimais et qu’elle soit sincère. Mais j’étais rongé par la peur qu’elle me quitte, en se disant qu’il n’y avait pas d’avenir avec un homme marié. Je commençais à perdre la tête. Jamais auparavant, je n’avais ressenti une telle attirance pour une femme autre que mon épouse. Des idées folles ont même commencé à germer dans mon esprit : vivre avec cette fille. Mais j’étais marié. Je ne pouvais pas divorcer de mon épouse, comme ça, sans aucune raison valable. Alors, je me contentais de cette double vie, entre Abidjan et Issia. Cela, au risque de mettre mon foyer en péril.
"Entre-temps, Kady m’avait donné une fille. Je ne me rendais pas compte du fait que je délaissais ma propre famille, au profit de cette jeune fille."
Les disputes entre Kady et moi ont commencé. Je l’accusais d’être à l’origine de nos mésententes. Aujourd’hui, je constate avec du recul qu’il y avait beaucoup de mauvaise foi de ma part. Ce que je refusais d’admettre autrefois. Je n’assumais plus convenablement mes responsabilités de père de famille. Les disputes étant devenues récurrentes, en dépit des interventions, Kady s’est retirée en famille. J’avais donc quartier libre. J’ai même dit à madeleine que j’étais prêt à faire d’elle ma femme. Je ne mesurais plus les conséquences de ce que je disais. Pendant près de 4 mois, j’ai fait la navette régulièrement entre Abidjan et Yamoussoukro. Et c’est au cours de l’un de ces périples que j’ai eu la désagréable surprise de ma vie.
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Par Robert C.